Geologie de l'Indo-Chine [Indochina Geology]
Type: e-book
Publisher: Paris, Imprimerie Nationale.
Edition: digital version via gallica.bnf.fr/Sorbonne online libray/full pdf with plates by ADB.
Published: 1894
Pages: 348
Language : French
ADB Library Catalog ID: eGEOLPET1
Bà Rịa is located 90 km east southeast of Ho Chi Minh City and 20 km northwest of the petroleum city of Vũng Tàu. Bà Rịa borders Châu Đức District and part of Tân Thành District to the north, Vũng Tàu to the south, Long Điền District to the east, and Tân Thành District to the west. Bà Rịa has an area of 197.5 km², including seven urban wards (phường) (Long Toàn, Phước Hiệp, Phước Hưng, Phước Nguyên, Phước Trung, Long Hương, and Kim Dinh), and 3 rural communes (xã) (Hòa Long, Tân Hưng, and Long Phước). As of 2011, the town has 122,424 inhabitants; the density is 3,500 inhabitants/km2.
Arrivé à Phnom Penh, capitale du Cambodge, dans les derniers
jours du mois d’avril, je fis m e s préparatifs pour explorer les m o n tagnes
inconnues situés au nord-ouest de cette ville. M o n intention
était de remonter jusqu’à la ville de Ballarn-Bang dans le royaume
de Siam, et de pousser de là jusqu’aux ruines de la ville d’Angcor,
en visitant, en passant, les grands lacs. [p 138] Nous visitons la montagne de Pnom Rôle. Cette montagne a un
assez grand développement. Elle est couverte de végétation. Elle est
composée de grès jaune compact. Elle semble être le centre de
soulèvement des différents terrains de celte contrée, c o m m e nous
l’avons dit en parlant des schisles du ravin de Stiing Tassor. Malheureusement,
là c o m m e partout, on né peut voir aucune trace de
stratification. Pressé par le temps et miné du reste par la fièvre des
forêts vierges que je traverse, je vais quitter l’étude détaillée de ces
montagnes, qui m e prendrait trop de temps, pour pousser jusqu’à
Baltam-Bang. [p 145] 29 mai 1870.
A 9 heures et demie du matin, la température est de 29° 1⁄2
pour l’air et de 3o° 1⁄2 pour l’eau du lac. Nous sommes arrivés
dans le grand lac ou Canman-Dai à Sroc Matpi, à l’embouchure de
l’arroyo. Nous partons à 5 heures du matin de Sroc Matpi et nous
arrivons de l’autre côté du lac à Sroc Tionkenek à 10 heures d u
matin, en laissant à notre gauche, c’est-à-dire au Nord, la m o n tagne
Pnom Crom. Nous partons à 2 heures et demie de Sroc Tionkeneh
et nous arrivons à 4 heures et demie au pied de Pnom Crom.
Pnom Crom est u n monticule de 100 mètres environ de hauteur
sur 2 5o mètres de longueur et 200 mètres de largeur. L a végétation
n’y est pas abondante.
Nous revenons la nuit à Pum Tionkenek, après nous être égarés
dans une forêt où, dans l’obscurité la plus profonde, on bute à chaque pas contre les racines d’arbres. Cette course, s’exécutant patun
temps lourd et chaud, a été des plus pénibles. Nous étions obligés
de nous donner la main pour né pas nous perdre. A u village Pum Tionkenek, c o m m e du reste sur toute l’étendue des
deux grands lacs, on pêche des quantités considérables de poissons
que l’on sale et que l’on sèche au soleil pour faire le poisson-soleil,
expédié en Cochinchine et en Chine. O n coupe la tête du poisson,
on enlève les intestins, etc. Avec ces parties on fait de l’huile de
poisson qui se vend 6 francs le picul. Tous les déchets sont jetés. [p 147 – 8]
dans le lac. L’eau étant relativement peu profonde dans le lac, tout
au moins au m o m e n t où je m’y trouvais, qui était la fin de la saison
sèche et le commencement de la saison des pluies, tous ces détritus
de poissons recouvraient d’huile l’eau du lac; c’était ahominable,
surtout quand on n’avait pas d’autre eau à boire.
11 y a deux espèces de poissons : pour la petite espèce, on coupe
le poisson en cinq morceaux; il faut environ 2 0 0 de ces poissons
pour faire i4 piculs. Pour la grande espèce, 1 0 0 poissons font
1 4 piculs. Le poisson vaut 1 5 francs le picul. Il y a par picul 1 kilog
r a m m e et demi de sel valant 12 francs le picul; le picul pèse
Go kilogrammes. Le poisson salé reste cinq jours exposé au soleil.
Quant aux oeufs, ils sont conservés dans les enveloppes du coeur
et desséchés au soleil. Ce produit vaut 2 0 francs le picul.
Notons ici c o m m e renseignement intéressant que le fer que l’on
emploie dans ces contrées vient de Compong (Thom) auprès de
Compong Sway.
3o mai 1870.
Nous partons de Puni Tionkenek à 8 heures un quart du matin ;
nous arrivons à 11 heures trois quarts à Coqragne. Il y a là cinq
pagodes. Nous arrivons dans l’après-midi du 3 1 mai à Angcor.
1″, a et 3 juin 1870.
Nous né nous étendrons pas longtemps sur la ville d’Angcor, qui
a été décrite depuis notre voyage. Cette ville est entourée d’une enceinte
carrée fortifiée, de 16 kilomètres de longueur; chaque côté
du cal-ré a bien 4 kilomètres de développement. Les murs de l’enceinte
sont orientés Nord-Sud, Est-Ouest. A u milieu de la face de
chaque mur, il y a une grande porte surmontée d’une tourelle. J’ai
fait le tour extérieur des murailles de l’enceinte. Pour aller de la
porte du Nord à la porte de l’Ouest, j’ai mis une heure de marche.
J’ai logé à Angcor dans une câi nhà située auprès du grand temple
d’Angcor et dépendant de la bonzerie, où sont de nombreux prêtres
ou loucsans qui instruisent les enfants.
A u N. 45° E. et à 1 kilomètre de la case d u Pianophepp, ou chef
siamois, se trouve la statue du roi Tipa. E n marchant directement
vers le Sud-Ouest pendant 4 kilomètres, on arrive à une statue colossale de Boudha assis, les jambes croisées, peinte en rouge. La tête et le bras droit sont dorés encore. La statue fait face
à l’Est; la pluie vient du Nord ordinairement, ce qui explique pourquoi
la partie droite du Boudha, moins exposée à la pluie, a mieux
résisté que la partie gauche, exposée directement au vent et à la
pluie. La tête de ce Boudha a i m . 5o de haut; le soubassement est
en pierre de Biên-hoà et en grès, par couches alternées. L a statue
a 5 mètres de hauteur; le soubassement a 2 mètres de hauteur.
A u Sud, à 5oo mètres environ, est un deuxième grand Boudha,
u n peu plus petit que le précédent, orienté encore face à l’Est.
Entre les deux Boudhas, un peu à l’Est, on trouve un temple dont
l’entrée est à l’Ouest.
A juin 1870.
Après u n séjour de trois jours à Angcor, ayant reçu du contreamiral,
gouverneur de la Cochinchine, l’ordre de revenir à Saigon,
je partis le h juin à 6 heures du matin pour retourner à Battam-
Bang. Nous arrivons à Sroc Tmikenek à 10 heures trois quarts.
Nous partons à 11 heures et demie ; nous arrivons à Sroc Matpi à
3 heures de l’après-midi.
A 2 heures, la température de l’air est de 32° 1⁄2; la température
de l’eau est de 34° 3⁄4. Cette température de l’eau du lac est
la température de l’eau la plus élevée que j’aie constatée dans l’Indo-
Chine. Nous partons de Sroc Matpi à k heures et demie de l’aprèsmidi
pour remonter l’arroyo de Battam-Bang; nous arrivons à
3 heures du matin à Sroc Pensema, après nous être arrêtés de 8 à
9 heures du soir chez M . Paul, Français habitant le Siam, dont j’ai
parlé précédemment.[p 149 – 50]