Francis Garnier, sa vie, ses voyages, son oeuvre (Francis Garnier, Life, Travels and Work)

When does exploration stops, when does colonization starts? In this deliberately partial — the author was personally acquainted with Garnier´s relatives and with Joseph Perre, engineer in Avignon and Garnier´s friend from childhood — portrait, Edouard Petit attempts to attempts the aspirations, ideals and ambitions of a generation of French naval officers who took an important part in the rediscovery of Angkor, and in the colonization process of Indochina.

“La géographie française a enfin renoncé au platonisme” (French geographical studies have finally given up with platonism [abstractions]”), states the author in his preamble; for Garnier, ​“il né s’agit de rien moins que de chasser l’Angleterre de ses colonies et que de lui arracher l’empire des mers. Puis la vie coutumière le rappelle Garnier à la réalité ; ses idées se précisent; elles s’appliquent à l’organisation de la Cochinchine, à la prospérité de la ville qu’il administre, Cholon.” (‘the case is nothing less than to expel England from her colonies, to wrest the Empire of the Seas from her. Then daily routine brings him back to reality, to the organization of Cochinchina, to ensure prosperity to the city under his administration, Cholon”) [The Chinese trading post 4 km off Saigon]

Another author, Georges Taboulet, has described in 1970 the push for the colonization and the control of the Mekong River from idealistic young French officers: ​“S’il y eut des ​‘groupes de pression’, ce n’est pas dans les postes diplomatiques d’Extrême-Orient et encore moins en France qu’il convient de les chercher mais à Saigon, et plus spécialement dans le « bazar » de Cholon, où, le soir, se réunissaient, aux côtés de Francis Garnier, féru du Mékong, une élite de jeunes officiers de marine, animés d’une foi ardente dans les destinées d’une vaste Indochine française, susceptible de relayer à un siècle de distance, les grandes Indes de Dupleix.” (“If there ever were ​‘lobbies’, they are to be found not within the Far East diplomatic missions, and even less in France, but in Saigon, and more precisely in the ​‘Cholon Bazaar’ where, evening after evening, an elite of young Navy officers gathered, passionately believing in the prospect of a vast French Indochina, a possible transposition of the Grand Indies invoked by Dupleix one century earlier.”)

The hostility towards England, then consolidating its influence in SIam and Burma,is the main motivation the author sees in Garnier (and other members of the Mission d’exploration du Mékong): ​“L’idée qui le tient et qui le travaille, c’est d’abattre le drapeau britannique dans toutes les colonies où il flotte (…) Il né parle de rien moins que d’armer en course comme les corsaires ; il voudrait imiter les exploits de Jean-Bart et de Surcouf. Plus tard, quand les années eurent apaisé ses premières ardeurs, quand il eut vu par quelles causes, par quel labeur acharné, par quelle merveilleuse persévérance, l’Angleterre avait conquis et agrandi son domaine colonial, il passera de la colère et de la haine au respect, presque’à l’admiration.”

After mentioning that French attempts to colonize the Mekong Delta dated back from Louis XVI, the author expresses the typical colonial prejudices of the era regarding Cambodia and its people: ​“Le Cambodge était pressé entre ses deux puissants voisins, à l’ouest, Siam, à l’est, l’Annam. Nul né songeait encore à faire prévaloir l’influence française chez les descendants dégénérés des Khmers, chez les Cambodgiens indolents et mous, ou chez leurs esclaves les Penings et les Kouïs, que la servitude a hébétés et qui sont actuellement incapables de compter jusqu’à cinq. Qui aurait, en 1801, même au lendemain de l’expédition de Chine, rêvé qu’un jour les riverains du Mékong verraient flotter sur leur huttes le drapeau français, signe d’alliance et de protection?”

As for the quest for the Mekong River springs, high in the Tibetan mountains, the author notes: ​“L’origine tibétaine des fleuves indo-chinois est elle révélée à la science? Non certes. Malgré les tentatives de M. Pryevalsky (1) qui de 1876 à 1880 s’élève par la Chine septentrionale jusqu’aux sources du Hang-Ho; malgré les efforts de M. et M. de Uyfalvy (2) qui, à la fin de l’année 1881, par l’Asie centrale pénètrent aux pays du Cachemire et en rapportent de riches collections, le problème n’est pas résolu, il reste tout entier, tel que l’a posé Francis Garnier.” (‘Has the Tibetan origin of the Indochinese rivers been scientifically proved? Not at all. In spite of Mr. Pryevalsky’s (1) attempts, who from 1876 to 1880 would climb from Northern China up to the Hang-Ho Springs; in spite of Mrs. and Mr. de Uyfalvy’s (2) efforts when, at the end of 1881, they reached the Kashmir lands and brought back rich collections, the problem remains unsolved, entirely as Francis Garnier formulated it.”)

(1) N.M. Prejvalsky.

(2) Marie and Charles de Ujfalvy.

A portrait of Francis Garnier (source: gal​li​ca​.bnf​.fr/​B​i​b​l​i​o​t​heque Nationale de France)