Doudart de Lagree au Cambodge et en Indo-chine (Lettres d'un precurseur) [Doudart de Lagree, Letters of a Pioneer]

by Felix Julien

One of the first publications dedicated to the saga of the Commission d'exploration du Mekong.

Felix julien Doudart de Lagree au Cambodge et Indochine 1886 cover

Type: e-book

Publisher: 2nd ed., Challamel, Paris

Edition: digital version via gallica.bnf.fr

Published: 1885

Author: Felix Julien

Pages: 225

Language : French

ADB Library Catalog ID: eLAGJUL

Reproducing numerous personal letters penned by Cdt Doudart de Lagree, the author, a close friend of the latter from their student years, gives us some important details about the Commission d’exploration du Mekong (MEC in English).

And to beginning with, this matter-of-fact presentation of Doudart de Lagree: 

Quelques-unes de ces lettres nous montrent combien l’observateur était doublé d’un artiste et d’un savant. De Lagrée a été notre premier résident au Cambodge. Pendant les trois ans que dura son séjour, il y fut le promoteur et l’organisateur de notre protectorat. Personne mieux que lui n’a connu et n’a fait connaître cet infortuné roi Norodom, qui dans son palais, le 17 juin 1884, se réveilla tout à coup devant les baïonnettes françaises, forcé, comme il ledit dans sa lettre au président, d’apposer au bas d’un acte d’abdication le sceau de la monarchie se tuant elle-même.

[Some of these letters show us how the observer was both an artist and a scholar. De Lagrée was our first resident in Cambodia. During the three years that his stay lasted, he was the promoter and organizer of our protectorate. No one better than him knew and made known this unfortunate King Norodom, who in his palace, on June 17, 1884, suddenly woke up in front of French bayonets, forced, as he said in his letter to the president, to affix at the bottom of an act of abdication the seal of the monarchy killing itself.]

The Mekong Exploration Commission 

DOUDART DE LAGRÉE, capitaine de frégate, chef de l’expédition; né le 31 mars 1823, à Saint-Vincent de Mercuze, canton du Touvet (Isère); mort le 12 mars 1868, à Toung-Tchouen (Yun-nan).
FRANCIS GARNIER, lieutenant de vaisseau, tué près de Hanoï (Tonkin), le 21 décembre 1873.
Louis DELAPORTE, enseigne de vaisseau, actuellement lieutenantde vaisseau en retraite, créateur et organisateur du musée khmer au Trocadéro. 

Dr JOUBERT, ancien médecin de la Marine, actuellement médecin inspecteur des eaux de Bagnolles (Orne). 

Dr THOREL, ancien médecin de la Marine, actuellement à Paris.

Vicomte Louis DE CARNÉ, attaché au ministère des Affaires étrangères, mort en 1871 des suites d’une maladie
contractée pendant l’expédition. 

CHARBONNIER, sergent, renvoyé de Ubôn en janvier 1867. | RAUDE, soldat, id. | REYNAUD, matelot, id. | MOUELLO, matelot, ordonnance du chef de l’expédition, mort quartier maître canonnier à Lorient en 1880. | SEGUIN, européen, interprète, renvoyé de Kon-kai en avril 1867.

ALEXIS OM, Cambodgien, interprète, renvoyé de Bassak en décembre 1866.
ALÉVY, laotien, bonze défroqué, interprète, renvoyé de Sze-mao en octobre 1867.
LUYS et PEDRO, Tagals, cuisiniers.
Un Doï et six soldais annamites, hommes d’escorte et ordonnances des officiers.
[EMILE] GSELL, photographe, qui a suivi l’expédition jusqu’à Angkor seulement; mort, une quinzaine d’années après, à
Saïgon. 

Total du personnel de l’expédition : 23 au départ de Saïgon le 6 juin 1866; 15 au retour dans cette ville le 29 juin
1868.

Belt-Tightening

Pour un personnel aussi nombreux, et surtout en Européens, de Lagrée avait calculé ( voyez ses devis à la p. 467 des Explorations et Missions) que l’on dépenserait 19,500 fr. par an, dont 10,500 employés en cadeaux et frais de transport. Malgré ses prévisions, il né lui a été alloué que 25,000 francs, pour une campagne qui né devait pas durer moins d’une année et demie, et qui en a duré deux. Naturellement, au bout de dix-neuf mois, à Yun-nan, la caisse était à peu près vide et le retour n’a pu s’effectuer que grâce à des emprunts. Les exigences des chefs indigènes el de certaines populations avaient augmenté sensiblement les frais de transport : malgré la diminution du personnel à Ubon, et la réduction extrême des bagages au Laos birman, le chiffre de 10,500 francs par an a été de beaucoup dépassé; celui qui avait été prévu pour la nourriture a dû être considérablement réduit! Dans le Laos, grâce à la frugalité calculée de tout le personnel, on est parvenu à vivre à raison de 20 à 30 centimes par jour et par tete. 

[For such a large staff, and especially wiith such a number of Europeans, de Lagrée had calculated (see his estimates on p. 467 of Explorations and Missions) that 19,500 francs would be spent. per year, including 10,500 employees in gifts and transportation costs. Despite his predictions, he was only allocated 25,000 francs for a campaign which was not expected to last less than a year and a half, and which lasted two. Naturally, after nineteen months, in Yun-nan, the fund was almost empty and return travel could only be made thanks to loans. The demands of indigenous chiefs and certain populations had significantly increased transport costs: despite the reduction in personnel in Ubon, and the extreme reduction of baggage in Burmese Laos, the figure of 10,500 francs per year was far exceeded; that which had been planned for food had to be considerably reduced! In Laos, thanks to the calculated frugality of all the staff, they managed to survive on 20 to 30 centimes per day per head.]

Map of Cdt de Lagree’s expedition to the Mekong River and Upper Song-Koi, by J. Geisendörfer.

The same author, in his Les commentaires d’un marin [A Mariner’s Comments] (Plon, Paris, 1870, via gal​li​ca​.bnf​.fr), had written the following lines: 

Le grand espace triangulaire qui comprend l’Indo-Chine et qui s’étend de l’Himalaya à la mer est sillonné par de puissants cours d’eau que les hauts plateaux de l’Asie aliméntent, et qui prennent naissance sur des points
relativement rapprochés dans un brusque affaissement des pentes orientales du Thibet. C’est de là que ces grands fleuves s’élancent en rayonnant dans toute direction: le Yang-tse-kiang vers l’est, déroulant à travers la Chine son cours de mille lieues, et le Brahma-poutra vers l’Inde, traversant le Bengale pour se mêler au Gange, tout près de Calcutta. Au centre, le Cambodje ou Me-kong court plus directement au sud; ses alluvions en saillie, entre le golfe de Tonking et celui de Siam, ont formé le vaste et fertile delta où s’étendent nos provinces de basse Cochinchine. C’est la plus riche partie de notre colonie. Jamais possession d’outré-mer né s’offrit à nous sous
de plus beaux auspices. Le fleuve qui l’enrichit du dépôt de ses eaux peut-il, par la navigation, la mettre en communication avec la haute Asie?
C’était un des points importants que la commission scientifique était appelée à résoudre. Aujourd’hui le doute
n’est plus permis. A cause des obstacles qu’il offre dans son cours, jamais le Cambodje né sera sillonné par les
steamers qui animent les solitudes des Amazones ou du Mississipi. Mais la vallée qu’il parcourt s’étend jusqu’au
Thibet. C’est par là que les caravanes, il y a deux mille ans descendaient déjà vers l’Inde, la Perse et l’Occident, les soieries et les fourrures du Céleste Empire. Les traces de leur passage sont colossales. On n’est point revenu de la première impression de surprise causée par les récentes descriptions des ruines d’Angcor et
de Bassac.
Découvertes en 1770 par Rios de Mançanedo, ces ruines ont été signalées de nouveau à l’attention des savants
par notre compatriote Mouhot et visitées avec soin, quelques années plus tard, par notre commission scientifique du Mekong. « A quelle époque, à quelle dynastie, à quelle civilisation faut-il rapporter ces vestiges si étonnants en euxmêmes, plus étonnants encore par le contraste qu’ils accusent entre l’ancien et le nouveau Cambodje? « Né demandez rien aux traditions locales, elles sont entièrement muettes. Les lettrés mêmes né savent plus lire les inscriptions qui recouvrent leurs murs [1 M. Vivien de Saint-Martin pense qu’elles ont dû appartenir à la
période de la grande prospérité du bouddhisme, vers le deuxième siècle avant l’ère chrétienne.] Les colossales statues de Bouddha à Angcor rappellent en effet les colosses bouddhiques de Bamiam dans l’Asie centrale et les monuments du même genre dans l’île de Java.
Mais d’où venaient les peuples capables de laisser derrière eux des vestiges de pareille grandeur? Descendaient-ils de cette noble race de pasteurs aryas qui des bords de l’Oxus se répandirent dans l’Inde, coupant en deux tronçons les indigènes refoulés au nord-est et au sud-ouest de l’Asie? ou bien appartenaient-ils à la race jaune déjà cantonnée dans le sud-est du même continent? Le caractère monosyllabique de leur langue semble relier les peuples actuels de l’Indo-Chine à cette origine mongole.
La communauté de leur origine est d’ailleurs peu douteuse. Ce né sont pas seulement les mêmes idiomes, ce
sont encore les mêmes moeurs, la même religion, la même architecture et le même costume. Il est probable que la même émigration qui versa dans la vallée du Me-kong les Laotiens et les Cambodjiens, déposa aussi à l’ouest les Birmans et les Siamois, le long des grands cours d’eau du Meinan et de l’Iraouaddy; tandis qu’à l’est elle franchissaitles montagnes d’Annam, pour se répandre vers la mer par le Tonking et par la Cochinchine. Toutefois, les trois races humaines qui, fusionnées ou distinctes, se rencontrent aujourd’hui sur le bord de la
mer des Indes, offrent, comme on peut s’y attendre, les plus grandes difficultés de classification. Quels que soient
les caractères distinctifs auxquels on s’arrête, que l’on adopte, avec Blumenbach, la couleur de la peau et la structure du crâne, ou l’angle facial avec Pierre Camper, ou enfin l’inclinaison des mâchoires et le développement des lobes cérébraux avec le Suédois Hetzius, tous ces caractères né sont point décisifs. D’abord ils né coïncident pas entre eux; ensuite, sans sortir de la même race, ils subissent
des variations infinies. [pp 260 – 3]

[“The large triangular space which includes Indo-China and which extends from the Himalayas to the sea is crisscrossed by powerful watercourses which the high plateaux of Asia feed, and which originate on points
relatively close together in a sudden subsidence of the eastern slopes of Tibet. It is from there that these great rivers rush out radiating in all directions: the Yang-tse-kiang towards the east, unfolding its course of a thousand leagues across China, and the Brahma-putra towards India, crossing Bengal to mingle with the Ganges, very close to Calcutta. In the center, Cambodia or Me-kong runs more directly to the south; its projecting alluvium, between the Gulf of Tonking and that of Siam, formed the vast and fertile delta where our provinces of Lower Cochinchina extend. It is the richest part of our colony. Never was an overseas possession offered to us under more beautiful auspices. Can the river which enriches it with the deposit of its waters, by navigation, put it in communication with upper Asia?
This was one of the important points that the scientific commission was called upon to resolve. Today the doubt
is no longer permitted. Because of the obstacles it presents in its course, Cambodia will never be crisscrossed by
steamers which liven up the solitudes of the Amazons or the Mississippi. But the valley he travels extends to the
Tibet. It is through this that the caravans, two thousand years ago, already descended towards India, Persia and the West, the silks and furs of the Celestial Empire. The traces of their passage are colossal. We have not recovered from the first impression of surprise caused by the recent descriptions of the ruins of Angcor and
of Bassac.
Discovered in 1770 by Rios de Mançanedo, these ruins were brought back to the attention of scholars
by our compatriot Mouhot and carefully visited, a few years later, by our Mekong scientific commission. To what period, to what dynasty, to what civilization should we refer these vestiges which are so astonishing in themselves, even more astonishing for the contrast they show between the old and the new Cambodia? Don’t ask local traditions, they are entirely silent. Even the scholars no longer know how to read the inscriptions which cover their walls [1 Mr. Vivien de Saint-Martin thinks that they must have belonged to the
period of the great prosperity of Buddhism, around the second century before the Christian era.] The colossal statues of Buddha at Angcor in fact recall the Buddhist colossi of Bamiam in Central Asia and monuments of the same type on the island of Java.
But where did the peoples capable of leaving behind vestiges of such grandeur come from? Were they descended from this noble race of Aryan shepherds who spread across India from the banks of the Oxus, cutting the natives driven back to the north-east and south-west of Asia into two sections? or did they belong to the yellow race already confined in the south-east of the same continent? The monosyllabic character of their language seems to link the current peoples of Indo-China to this Mongol origin.
The community of their origin is also not in doubt. It’s not just the same idioms, it’s still the same customs, the same religion, the same architecture and the same costume. It is probable that the same emigration which brought the Laotians and the Cambodians into the Mekong valley also deposited the Burmese and the Siamese to the west, along the great watercourses of the Meinan and the Iraouaddy; while to the east it crossed the mountains of Annam, to spread towards the sea through Tonking and Cochinchina. However, the three human races which, merged or distinct, meet today on the edge of the Indian Sea, present, as might be expected, the greatest difficulties of classification. Whatever they are the distinctive characteristics that we stop at, whether we adopt, with Blumenbach, the color of the skin and the structure of the skull, or the facial angle with Pierre Camper, or finally the inclination of the jaws and the development of the cerebral lobes with the Swede Hetzius, all these characteristics are not decisive. First of all, they do not coincide with each other; then, without leaving the same race, they undergo infinite variations.”]

[…] Notre ami de Lagrée avait mis à profit son long séjour à Pnon-Pein, auprès du roi Norodom, pour s’entourer
de tous les documents qu’il avait pu recueillir des bonzes et des lettrés qui descendaient du Laos et du haut Cambodje. Dès qu’il se trouva à la tête de l’expédition qu’il avait la mission de conduire, sa première visite fut aux ruines d’Angcor. Elles sont situées sous le treizième parallèle, sur les bords d’un grand lac d’eau douce qu’alimentent les crues périodiques du Cambodje. On sait aujourd’hui à quoi s’en tenir sur l’exagération
des premières descriptions qui nous en ont été faites. Mais en restant dans le vrai, on est encore frappé de
stupeur devant la réalité de leurs proportions gigantesques. Elles couvrent le sol sur une étendue de quinze kilomètres. Grâce à leur solidité, elles ont résisté longtemps aux assauts d’une végétation redoutable. Car sous ce ciel de feu, la plante devient arbre; elle enlace, elle étreint, elle ébranle et finit par disjoindre des blocs cyclopéens. La vie se fait jour par toutes les fissures. Encore quelques années, tout au plus quelques siècles,
il né sera plus temps de venir mesurer ces étonnants débris d’une civilisation qui a coïncidé avec l’épanouissement du bouddhisme dans l’Indo-Chine.
La pagode d’Angcor en a été le premier sanctuaire. De longues chaussées pavées de larges dalles lui servent
d’avenues. Entourée de terrasses dont les balustres sont formés de géants accroupis, d’éléphants et de lions
sculptés, elle se compose d’un double rectangle de galeries dont le développement n’atteint pas moins de quatre
kilomètres. Douze escaliers, dont trois sur chaque face, conduisent au monument central, haut de soixante mètres, et autour duquel quatre statues de Bouddha embrassent l’horizon. Comme les temples grecs, comme les églises romanes et la plupart des monuments gothiques, la pagode d’Angcor est orientée du levant au couchant, sa façade à l’ouest. Bâtie avec des blocs énormes de grès juxtaposés, sans trace de ciment, elle offre, par l’éloignement des carrières et la dimension des matériaux employés, les mêmes prodiges de difficultés surmontées que l’on observe dans la construction des monuments d’Egypte. Est-elle le résultat d’une oeuvre religieuse analogue à ces oeuvres d’enthousiasme et de foi qui, pendant plusieurs siècles, enrichirent l’Europe de ses temples gothiques? Nous né le croyons pas. A l’exception des édifices sacrés dont la construction est due à l’élan populaire, nous sommes peu enclin à admirer sans réserve la puissance capable de faire sortir du sol de pareils monuments. [pp 265 – 6]

[“Our friend de Lagrée had taken advantage of his long stay in Pnon-Pein, with King Norodom, to surround himself
of all the documents that he had been able to collect from the monks and scholars who came down from Laos and upper Cambodia. As soon as he found himself at the head of the expedition he was charged with leading, his first visit was to the ruins of Angcor. They are located below the thirteenth parallel, on the banks of a large freshwater lake fed by periodic floods from Cambodia. We now know what to expect about exaggeration of the first descriptions given to us. But to be honest, we are still struck by amazement at the reality of their gigantic proportions. They cover the ground over an area of​fifteen kilometers. Thanks to their strength, they have long resisted the attacks of formidable vegetation. For under this sky of fire, the plant becomes a tree; it embraces, it embraces, it shakes and ends up disjoining cyclopean blocks. Life shows through all the cracks. A few more years, at most a few centuries,
there will no longer be time to come and measure these astonishing remains of a civilization which coincided with the flourishing of Buddhism in Indo-China.
The Angcor pagoda was the first sanctuary. Long roads paved with large slabs serve as avenues. Surrounded by terraces whose balusters are formed of crouching giants, elephants and lions sculpted, it consists of a double rectangle of galleries whose development reaches no less than four kilometers. Twelve staircases, three on each side, lead to the central monument, sixty meters high, around which four statues of Buddha embrace the horizon. Like Greek temples, like Romanesque churches and most Gothic monuments, the Angcor pagoda is oriented from east to west, its façade to the west. Built with enormous blocks of juxtaposed sandstone, without a trace of cement, it offers, by the distance of the quarries and the size of the materials used, the same miracles of difficulties overcome that we observe in the construction of the monuments of Egypt. Is it the result of a religious work analogous to those works of enthusiasm and faith which, for several centuries, enriched Europe with its Gothic temples? We think not. With the exception of sacred buildings whose construction is due to popular enthusiasm, we are reluctant to admire without reservation the power capable of bringing such monuments out of the ground.”]

Tags: Mekong Mission, Mekong River, French explorers, Protectorate, Angkor site, 1860s, 1870s, French Navy, King Norodom I, French Protectorate, archaeology

About the Author

Bellepoule repro occre

Felix Julien

Félix Honore Sauveur Julien (1 Jan 1824, Toulon, France-1890) was a French navy officer (Lt de vaisseau) and author of biographies related to the history of the French Navy.

An alumnus of Ecole Polytechnique (Promotion 1842), where he befriended Doudard de Lagree, he started his naval career on board Neptune and frigate Belle-Poule, later serving during the Crimea War and the siege of Venice. Captain of the Castor, he became aide-de-camp of Admiral Bouet-Willaumez in Toulon, and retired from the Navy in 1868

He wrote about naval history, oceanography [1] and, later in his life, his fervent Catholicism.

Publications

  • Courants et révolutions de l’atmosphère et de la mer, 1860.
  • Souvenirs d’Orient, 2t (Corinthe et Athènes”, Pendant la guerre”), 1862.
  • Harmonies de la mer: courants et revolutions, Paris, 1864.
  • Les commentaires d’un marin, Paris, Plon, 1870.
  • L’amiral Bouet-Willaumez et l’expédition dans la Baltique, 1872.
  • Échos de Lourdes, notes d’un pélerin, 1873.
  • Voyage au pays de Babel, 1876
  • Papes et sultans, 1879
  • Un marin: le contre-amiral Bön Grivel, 1883.
  • Lettres d’un precurseur: Doudart de Lagree au Cambodge et en Indo-chine, 1885 and 2d. ed. 1886.
  • L’amiral Courbet d’apres ses lettres, Paris, 1889.

[1] In French, the term was coined only in 1889 by J. Thoulet in Revue maritime.

(Photo: wood reproduction of Belle-Poule frigate, ages-of-sail)